Demandez à Isaac Orah à quoi ressemble son quotidien dans le secteur de la construction et vous comprendrez en quelques secondes à quel point il aime son métier. Il a travaillé dans de nombreux domaines de l’industrie et a gravi les échelons, au sens propre comme au sens figuré, jusqu’à son poste actuel de chef de projet chez Graham Construction, à Winnipeg (Manitoba).
Né et élevé au Nigeria, Isaac a baigné toute sa vie dans le monde de la construction. Son père possédait une entreprise de construction générale et, dès son plus jeune âge, Isaac a su qu’il y avait là quelque chose qui l’attirait. À l’époque, il ne connaissait pas la différence entre la construction et l’ingénierie, mais l’idée de construire quelque chose de A à Z, ça lui parlait.
Isaac a déménagé au Canada à l’âge de 16 ans et, lorsqu’est venu le moment de faire des études supérieures, il a choisi la voie de l’ingénierie. Il a obtenu une licence en génie civil à l’université du Manitoba. Son objectif principal était d’acquérir des connaissances académiques, mais il a également réussi à se constituer un arsenal impressionnant d’expériences pratiques en travaillant tout au long de ses études. De l’aménagement paysager à une usine de fabrication, en passant par des emplois d’entrepreneur général et des sociétés de conseil, Isaac a véritablement plongé dans le monde de la construction.
« J’ai eu l’occasion de toucher à de nombreux aspects du secteur, ce qui m’a aidé à prendre une décision sur le domaine dans lequel je m’épanouirais le plus, explique-t-il. J’essayais toujours de trouver le bon endroit, celui qui me conviendrait le mieux. J’ai commencé par travailler sur le terrain, puis en tant qu’inspecteur, j’ai commencé à m’intéresser à la conception. Je vois maintenant la situation dans son ensemble, et tout est interrelié. On acquiert beaucoup de connaissances pratiques, parfois en échouant ou en apprenant de l’expérience de quelqu’un d’autre. »
Outre son expérience pratique, Isaac a également bénéficié de la composante coopérative de son programme, qui lui a donné accès à une liste d’acteurs du secteur susceptibles de l’aider à lancer sa carrière.
« Qui fait de l’ingénierie, qui est prêt à embaucher des gens, ce genre de choses, explique-t-il. En tant qu’étudiant étranger, on n’a pas les mêmes connaissances inhérentes. Ceux qui grandissent ici [au Canada], juste en circulant dans la rue, finissent par connaître certaines entreprises. Je n’avais pas ça. C’est là que le programme coopératif m’a vraiment aidé. »
Le programme coopératif dispose également d’un portail d’emplois, où des employeurs qui recherchent spécifiquement des étudiants en stages coop, peuvent être rejointsont disponibles, y compris Graham. Aujourd’hui, en tant que chef de projet, Isaac supervise la facturation, l’examen des plans, les séances de stratégie, l’adaptation aux changements à la volée, les négociations, l’établissement de devis, la collaboration avec les concepteurs et les propriétaires afin de s’assurer que tous les participants au projet sont en phase avec l’objectif final. Il y a beaucoup à faire, mais comme le dit Isaac, « Le travail consiste à jongler en s’assurant de ne rien échapper. »
Avec tant de choses à faire chaque jour, chaque semaine et chaque mois, Isaac a du mal à choisir exactement ce qu’il préfère dans son travail. Tout ce qu’il sait, c’est que lorsqu’un projet aboutit, c’est le meilleur sentiment au monde.
Le sentiment d’avoir contribué à la réalisation ou au fonctionnement d’un projet, c’est ce que j’apprécie le plus, déclare-t-il. Quand quelque chose se concrétise, c’est très gratifiant.
Si vous essayez de savoir s’il y a une place pour vous dans le secteur de la construction, Isaac peut presque garantir qu’il y en a une.
« Si vous aimez la planification stratégique à long terme, si vous êtes doué pour les chiffres (budgets et planification) et si vous êtes à l’aise avec les gens, il y a de fortes chances que vous vous épanouissiez dans la gestion de la construction, explique-t-il. Si vous n’aimez pas emporter votre travail à la maison, le travail sur le terrain est fait pour vous. La construction peut offrir un excellent équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
Pour ce qui est de l’avenir, Isaac est très enthousiaste quant à la direction que prend le secteur en matière de technologie.
« L’industrie devient de plus en plus sophistiquée, dit-il. Chaque jour, des outils de plus en plus perfectionnés sont mis à notre disposition, non seulement pour la construction, mais aussi pour la gestion de la construction. À l’heure actuelle, nous mettons de plus en plus en œuvre la conception virtuelle. Nous utilisons des logiciels pour modéliser les modes de réalisation d’un projet, de la mise en place à la disposition du site, en passant par l’ordonnancement des travaux. C’est la partie la plus excitante pour moi, la technologie. »