Pour Abi Veeramaheswaran, travailler dans le secteur de la construction est bien plus qu’une carrière. C’est assurer l’avenir et le bonheur de sa famille. Depuis son arrivée au Canada en 2010, Abi a été accueillie à bras ouverts dans le secteur de la construction, sans jamais être traitée différemment, ni exclue des équipes.
« Comme immigrante au Canada, j’ai rencontré beaucoup de gens qui, lorsque je leur dis ce que je fais dans la vie, sont surpris d’apprendre que ce genre de carrière peut exister pour eux, admet Abi. Mon parcours est tracé comme je l’aime. Je n’ai jamais eu à m’inquiéter de ne pas avoir de travail demain. J’ai toujours été bien traitée dans l’industrie. »
Abi a commencé sa carrière à Dubaï, comme coordonnatrice de projet, et travaille maintenant comme estimatrice principale pour la coentreprise de PCL-EllisDon chargée de réhabiliter l’édifice du Centre de la Colline du Parlement, le projet de réhabilitation le plus complexe jamais entrepris au Canada, et l’un des plus grands au monde. Son rôle d’estimatrice n’est qu’un des nombreux « services de soutien » de l’industrie de la construction qui sont indispensables à la réussite de tout projet.
« En tant qu’estimateurs, notre travail consiste à nous assurer que l’entreprise gagnera suffisamment d’argent lorsqu’elle réalise un projet, explique Abi. Nous sommes beaucoup impliqués dans la phase de préconstruction, où nous conceptualisons le projet, établissons les prix et consolidons les données. Les estimateurs établissent une feuille de route que suivent les gestionnaires de projet lorsque l’équipe arrive sur le chantier, et ils s’assurent que les calculs pour le projet sont bien faits pour que tous les intervenants soient contents. »
En plus de son diplôme en génie civil, Abi a récemment obtenu le titre de CSO (certification Sceau d’or) comme estimatrice ainsi que le titre d’ÉCA (économiste en construction agréée), soit deux titres prestigieux dans l’industrie qui contribuent à l’avancement de sa carrière. Mais, plus important encore, Abi a constaté un développement personnel qu’elle n’aurait jamais imaginé.
J’ai appris à devenir plus extravertie. Mon travail m’a permis de développer cette qualité qui était cachée en moi, dit-elle. Mon travail m’a complètement transformée en tant que personne, et ce, de façon positive. Je me lève le matin et j’ai envie d’aller travailler. Le fait de rencontrer des gens et de pouvoir s’entraider, c’est ce que j’aime le plus dans mon travail. »
Cette industrie a également permis à Abi de se créer une stabilité sur le plan professionnel, ce qui se traduit par un meilleur avenir pour elle et sa famille.
« Nous sommes arrivés au Canada il y a 13 ans, dit Abi, et aujourd’hui, nous avons une belle maison et mes enfants ont un avenir radieux et merveilleux devant eux. Mon travail m’a aidée à assurer cet avenir pour ma famille et pour moi-même. Je suis très reconnaissante pour cela. »